✨ Apprentissage pour le Vivant #100 : Comment j’ai trouvé ma Raison d’Etre

L’épisode 100 des “Apprentissages pour le Vivant” que je partage sur Linkedin et aussi sur Instagram méritait bien un article un peu plus long !

Opaline Lysiak
7 min readMay 24, 2021

Chaque être vivant sur Terre a une FONCTION dans l’écosystème. Nous les humains, avons une fonction écologique. Mais notre esprit prend tellement de place par rapport à notre instinct animal que pour nous guider dans notre cheminement, prendre notre place dans le vivant, on peut utiliser le mot RAISON D’ETRE ou MISSION DE VIE.

Cela fait 3 ans que je me questionne sur ma raison d’être, et récemment, j’ai accouché d’une phrase : Créer pour Transmettre ce que J’Apprend.

Mais alors, qu’est-ce que je crée, qu’est-ce que je transmet, qu’est-ce que j’apprend et surtout pour quelles raisons? Je Crée pour Transmettre ce que j’Apprend, pour un Monde plus Beau, Juste, plus Connecté au Vivant.

La suite de la phrase me permet de restée connectée à ma vision du monde que j’ai envie de créer, et que j’y contribue avec ma raison d’être. Si par exemple, je me noie dans la création d’outils pédagogiques et que je réalise que je ne suis plus connecté au Vivant autour de moi (et notamment mes proches) je me souviens que la connexion aux autres fait partie de ma raison d’être.

Quelles étapes m’ont amené à trouver ma Raison d’Etre ?

1 — Connaître mes valeurs

Les questionnements ont commencé pendant mon tour du monde en 2018. Sébastien Angers, agriculteur au Québec, m’a proposé de faire l’exercice des valeurs. J’ai abouti à 3 valeurs principales : la créativité, la qualité de vie et la liberté. Elles guident ma vie aujourd’hui. Cela fait 3 ans que mes valeurs ne changent pas, et m’ont permis de réaliser des projets qui correspondent à mes valeurs… ou qui ne correspondent pas et je l’ai ressenti.

2 — Me faire accompagner

A mon retour de mon tour du monde j’ai commencé à me faire accompagner, et depuis 2018 j’ai été coachée, mentorée et aussi écoutée profondément par des personnes qui sont essentielles dans ma vie. Aujourd’hui je suis toujours en coaching.

3 — Des questions puissantes

J’ai ainsi compris que ces questions allaient me poursuivre au cours des différents projets et en particulier l’Ecole d’Agréocologie Voyageuse qui occupe beaucoup mes journées en ce moment:
Qu’est-ce qui m’anime au plus profond au quotidien ?
Qu’est-ce ce qui, quand je le fais, me donne l’impression de ne pas être en train de travailler ?
Qu’est-ce que je ferai de mes journées si l’argent n’était pas limitant ?
Qu’est-ce que j’aime faire depuis que je suis enfant ?

Depuis toute petite, je crée, et je cherche à faire en sorte que chaque création soit un objet pédagogique en soi; souvent il s’y cache un message, ou une invitation à tester quelque chose de nouveau pour celui ou celle qui reçoit le cadeau :

Une peinture qui symbolise la beauté du vivant et ses interactions
Un journal hebdomadaire racontant ce qu’il se passe dans la Nature
Un livret de citations inspirantes
Une vidéo de sa ferme offerte à un agriculteur pendant mon tour du monde
Un podcast qui permet à toutes et tous d’apprendre ce sur quoi moi et un agriculteur échangeons

J’ai utilisé plusieurs outils en plus de ces questions, et notamment l’Ikigaï (super article rigolo de Claire Pétreault).

Petit à petit, au gré des expériences, j’ai pu réalier un mix de mes valeurs en lien avec les activités que je réalise et qui m’animent, et récemment j’ai réalisé que certains verbes guidaient mes activités : Apprendre, Transmettre, Créer, Accompagner. La création que j’ai fait pour Sébastien Angers en 2018 était aussi un outil qui a permis à Sébastien de se rendre compte de ses talents et de faire le point sur où il était dans sa vie.

Une création pour Sébastien Angers, agriculteur au Québec : un faux journal qui résume l’essence de la ferme !

4 — Des échanges avec des personnes qui écoutent

Je réalise en écrivant cet article qu’un évènement a été déclencheur : une conversation avec Hélène Boivin qui je pense est arrivée au bon moment début mai 2021. Nous marchions sur une route de campagne (marcher permet de faire cheminer la conversation) et nous étions toutes les deux dans une posture d’écoute profonde. Je partageais à Hélène que ce que j’aime le plus c’est « révéler le beau chez les agriculteurs, chez les par des outils de communication pour qu’ils en prennent conscience et aussi inspirer d’autres sur ce chemin de transformation ».

5 — De l’importance d’écrire

La conversation a duré une heure et j’ai abouti à cette phrase que j’ai immédiatement notée : « J’aime apprendre et transmettre à travers des outils… ». Quelques jours plus tard, j’ai complété par « … des outils que je crée ». Et une bonne digestion de quelques jours a donné « Créer pour Transmettre ce que J’apprend ». Parfois, le “pourquoi de ma vie” apparaît comme une évidence après une période de questionnement. Quand une phrase m’apparaît comme évidente je l’écris. Le journaling, le fait d’écrire ce qui nous passe par la tête sans objectif, est clé dans ma vie. Juste prendre le stylo et écrire ce que l’on ressent, pourquoi on le ressent.

Alors, quelles sont les activités qui vont le plus me mettre en joie cette semaine ?

🌻 Apprendre en écoutant les étudiant.e.s de l’EAV me raconter leur parcours dans les fermes
🌻 Créer la Newsletter de l’Ecole d’Agroécologie Voyageuse pour qu’elle soit un nid d’idées pour le Vivant
🌻 Peindre un colibri sur le mur de la cuisine du gîte de la Maison de Tel’aime où je vis, pour que tous ceux qui cuisinent comprennent que l’on peut tous faire sa part
🌻 Ecrire mon livre sur le poulailler mobile agroforestier
🌻 Partager ces apprentissages pour le Vivant (je les partage aussi sur Instagram @opalinevoyageuse)
🌻 Continuer de créer le programme pédagogique du regroupement de juin avec les étudiant.e.s
🌻 Continuer d’apprendre sur la gestion des poulaillers à la ferme où je travaille

Bien entendu, je ne passe pas 100% de ma journée à faire des choses que j’aime. En revanche, quand je sors de ma zone de confort, que je fais un effort, j’essaye de ressentir si cela est juste au fond de moi, dans mon ventre et dans mon coeur. Est-ce que ma petite voix me dit que c’est un effort qui me rapprochera vraiment de ma raison d’être ?

Est-ce que ma Raison d’Etre peut évoluer?

Avec une Raison d’Etre à la fois large et précise, je pense qu’elle me guidera pendant plusieurs années. Et oui, elle peut changer, tout comme mes valeurs peuvent elles aussi changer. Par exemple, la Famille prendra peut être une place officielle dans mes valeurs si j’en fonde une.
Et comme nous sommes des êtres Humains, nous avons la chance de pouvoir changer de « fonction » en tant qu’individu, (même si pour moi tous les êtres Humains devraient de concert oeuvrer pour la régénération des paysages!). Une vache ne va pas se dire « tiens, et si je me mettais à pondre des oeufs », un tournesol ne va pas se mettre à produire des pommes. Moi, par contre, il se peut que la création soit moins importante dans ma vie en fonction des choses que je vais vivre.

Aujourd’hui c’est le 100ème jour de l’année où je vous partage quelque chose que j’apprend pour plus de Vivant dans nos sociétés. J’ai tenu le coup, même si ce n’est pas toujours facile d’en écrire un chaque jour !

C’est tellement beau le Vivant ! C’est quoi la Raison d’Etre du Tournesol ?

Est-ce que la Raison d’Etre suffit ?

Trouver ma raison d’être ne s’est pas fait sans douleur, et encore aujourd’hui certaines périodes sont riches en questionnements inconfortables. Je suis une personne très créative, avec 1000 idées à la minute, et faire des choix n’est pas simple. Quand je suis perdue, je me souviens de cette phrase : Créer pour Transmettre ce que J’Apprends et je me souviens que c’est ça ce que je veux apporter au monde.

Ces derniers temps, je me suis à vrai dire un peu pris la tête à toujours me souvenir de la raison d’être du projet Les Agron’Hommes (Vivre l’Agroécologie par l’Expérience) ou la raison d’être de l’EAV (Accompanger les futur.e.s paysan.ne.s à apprendre l’agroécologie par l’expérience) tellement que cela me déconnectais de la réalité du terrain, des actions quotidiennes à mener. Parfois on a juste envie de réaliser un petit projet, sans avoir vraiment écrit la raison d’être… si c’est juste pour nous alors faisons le !

Merci Maxime Bedra, trésorier de l’association les Agron’Hommes, pour avoir détendu l’atmosphère lors de conversations qui font fumer le cerveau. Car de toute façon “oui mais c’est sa raison d’êêêêêêtre” !

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Opaline Lysiak
Opaline Lysiak

Written by Opaline Lysiak

Je suis profondément nourrie par ma vie de semi-nomade, pour aller aider et mettre en lumière les fermes engagées pour la régénération du Vivant.

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