Naturalistes et Paysans, un rapport d’intimité au Vivant

Quel est le point commun entre celui qui compte les escargots à quatre pattes et celle qui a les mains dans la terre tous les jours? Naturalistes et paysan.ne.s ont un rapport intime au vivant et à la terre. Alors que l’un est partisan du “ne pas toucher”, pour l’autre, c’est la transformation du milieu qui est sa raison d’être. Lors du 3ème week-end Réensauvager la Ferme, j’ai compris à quel point la rencontre de ces deux rapports au milieu pouvait être fertile, et permettre le retour de la vie dans une ferme à en faire rougir les réserves naturelles.

Opaline Lysiak
13 min readSep 1, 2024
Elsa Gärtner et Sébastien Blâche pendant la visite de la ferme, qui a permis à ce week-end très naturaliste de prendre d’un coup une forte teinte paysanne : on peut relier les pratiques paysannes aux espèces trouvées sur la ferme (crédits : O.Lysiak)

Depuis ma voiture, j’aperçois au loin, au milieu d’un champ, un poteau dressé vers le ciel, surplombé d’un gros tonneau évasé vers le haut. Je reconnais le mât d’hospitalité — que je n’avais vu qu’en photo jusqu’alors — nichoir géant, colocation multi-espèces dont la vocation est d’imiter les vieux arbres qui ont disparu du paysage. Pas de toute, je suis bien de retour à la ferme du Grand Laval (lire mon premier article ici).

Il fait 35°C et je suis cuite par le trajet. Le simple fait de revoir et d’entendre couler le ruisseau artificiel réensauvagé et de jeter un oeil à l’ouvrage castor mimétique me rafraîchit. Je suis accueillie par Laurène Demange, naturaliste et future paysanne que j’avais interviewée dans un de mes podcasts. Elle me propose de la rejoindre pour lui donner un coup de main. Devant le magasin des Fermes Paysannes et Sauvages, j’aperçois 1 philosophe et 4 entomologistes qui papotent. Je salue Baptiste Morizot, Samuel Jolivet, passionné d’insectes amphibies et directeur de l’OPIE — Office Pour les Insectes et leur Environnement — ainsi que les naturalistes qui l’accompagnent, déjà équipés de leurs filets à insectes. J’aperçois Maxime Zucca, ornithologue et coordinateur scientifique de l’association Réensauvager la Ferme.

En 3 ans, plusieurs centaines de naturalistes ont inventorié 2300 espèces sur la ferme

Je pars aider le petite groupe qui a commencé à nettoyer la grange. On sort les tables et les bancs de la remorque du nichoiriste Brice Lemaire, qui a poussé la sono de son van à fond pour motiver les troupes avec “Supernature” de Cerrone. Je me dis que ce titre pourrait bien être l’hymne du réensauvagement paysan. C’est le 3ème week-end d’Exploration du Vivant. Chaque année, une centaine de naturalistes aux spécialités diverses viennent bénévolement inventorier les espèces présentes sur la ferme du Grand Laval et enrichir l’atlas de la biodiversité de la ferme. Et aussi des non-naturalistes, comme moi, paysan.ne.s ou non, passionné.e.s par le vivant mais incapables de nommer un papillon de nuit (moi :“c’est une mite?” — rires des lépidoptéristes). Des personnes de toute la France et même d’autres pays, de tout âge, sexe, spécialités et looks, se rejoignent avec une intention commune et boostés par la petite équipe de l’asso : Baptiste, Brice, Maxime, Laurène, Melvyn, et Sébastien Blache et Elsa Gärtner, paysan.ne.s à la ferme du Grand Laval. Lors du petit tour de table du vendredi soir, je note la présence d’Alix, herpétologue (spécialiste des reptiles et amphibiens), Valentin, spécialistes des coléoptères du bois mort, Elise, van-lifeuse ornithologue, Sandrine, malacologue (spécialiste des mollusques), Lucien, “enthomo, arachno, fourmis et cloportes”, ou encore Christophe, qui “travaille sur les diptères et habite à Gap”. Enfin, Paola, en master de biologie indique qu’elle “vient surtout observer les naturalistes”. Ce qui sera sûrement aussi mon cas, me dis-je. Des conférences, sorties naturaliste grand public, visites de ferme sont aussi prévues, pour nourrir le récit du réensauvagement paysan et favoriser les échanges.

Herpétologues, malacologues, chiroptérologues, lépidoptéristes… Des personnes de toute la France se rejoignent avec une intention commune. Et aussi des non naturalistes passionné.e.s de nature, dont des paysan.ne.s. (photo : O.Lysiak)

Troupeaux de naturalistes

Pendant 2 jours et demi (et les nuits), à la manière des brebis et des poules en pâturage tournant de la ferme, des humains cheminent de prairie en verger, de mare en mare, équipés d’un attirail d’outils farfelus : filet faucheur, nasse pour capturer les habitants de l’eau, sac à crottes pour les insectes coprophages, loupes et appareils photo bizarre. Ils et elles vont observer, observer, observer. “Ce qui nous porte, c’est de proposer une agriculture qui fait AVEC le vivant. Les inventaires que vous faites constituent cette ferme. Ce n’est pas une liste, c’est un énorme tissu de vivant” explique Brice dans son mot d’accueil. Suivi par Maxime qui précise “parlez-vous pour savoir qui veut faire quoi avec qui”. Traduction : formez des groupes en fonction de ce que vous avez envie d’explorer et d’apprendre. Un des objectifs de l’évènement est aussi d’apprendre ensemble. La fluidité du week-end se base sur la confiance dans le groupe et une part d’autogestion “le premier qui se lève demain matin peut lancer le café ». Une participation financière libre est proposée pour couvrir les frais d’organisation et les repas.

Après avoir fait renifler les visiteurs à Léon, le gardien des brebis, Laurène se lance dans la collecte de crottes fraîche pour un protocole de piégeage d’insectes coprophages : ceux qui se nourrissent des excréments. Photo : O. Lysiak.

Pour la balade nocturne : plutôt drap ou bouse ?

21h30, il fait nuit. Après avoir sondé quelques petits groupes après le repas, mon coeur balance : suivre le groupe de Melvyn qui part compter les coléoptères coprophages sur les crottes et bouses (écouter l’épisode ici) sur une parcelle lointaine ou rester plus près, dans le verger? Je choisis d’errer dans la ferme et de suivre les lumières des torches. Je tombe sur un groupe agglutiné autour d’une sorte de petite moustiquaire posée sur un LépiLED, dispositif lumineux étudié pour attirer la plus grande diversité de lépidoptères. Ça grouille de vie. Les entomologistes déterminent les espèces avec leur tête, leurs connaissances, livres et appli, et surtout, avec les échanges. Moi, je suis autant hypnotisée que les insectes par cette lumière verte, bleue et violette, et fascinée par la passion de ces gens (écoutez l’ambiance ici). J’apprend plus tard lors de la présentation des résultats par Maxime, qu’un naturaliste, Nicolas, a déterminé 169 espèces en une nuit à la ferme (est-il dans le Guinness Book?) « L’un d’entre eux ressemble à une fiente » précise Maxime. Sur la base des 415 espèces de papillons de nuit déjà identifiées sur la ferme depuis 3 ans, 28 espèces n’avaient jamais été vues dans la Drôme. Tôt le lendemain matin, Melvyn, les yeux encore collés, me dit que son groupe est resté faire des observations jusqu’à 5 heures du matin. Autant dire que le réveil à 6h30 par les 15 coqs de la ferme a été dur.

Rencontre du troisième type autour d’un drap à minuit. Ce dispositif lumineux permet d’attirer la plus grande diversité de lépidoptères et notamment les papillons de nuit. Des centaines d’espèces peuvent ainsi être déterminées. Philippe ou “Mr Papillon”, lépidoptériste de renom, me regarde étrangement quand je tente une reconnaissance timide : “c’est une mite”? (crédits : A.Vens)

Nos voisins céréaliers drainent l’eau hors des champs, nous, on remet l’eau dans les champs

Je remarque aussi que l’eau attire la vie et donc, les naturalistes. Mares, vasières et ruisseaux sont des placentas de biodiversité et d’observation privilégiés. Une grande partie des mares ont été creusées en 2023 et ont fait exploser les records d’abondance et de diversité. Par exemple, le nombre de libellules a été multiplié par 5 en deux ans, et le nombre d’espèces de libellules a presque doublé. On observe des espèces de demoiselles généralement assez rares mais devenues communes sur la ferme, comme l’Agrion mignon et l’Agrion de mercure. En grappe autour de Samuel, qui vient de pêcher plein de choses dans un mare, j’apprend que les larves de libellule peuvent passent l’hiver dans l’eau, en pause, en attendant que la température augmente et que la ressource en nourriture revienne, et ainsi continuer son développement et devenir adulte.

Sur la ferme, le nombre de libellules a été multiplié par 5 en deux ans, et le nombre d’espèces de libellules a presque doublé

Un groupe en grappe autour de Samuel Jolivet, spécialiste des insectes qui vivent dans l’eau. Le nombre de libellules a été multiplié par 5 en deux ans sur la ferme, et le nombre d’espèces de libellules a presque doublé. Crédits : O.Lysiak

“Un milieu c’est pareil qu’un corps. On a drainé les milieux de manière à faire de la dysenterie écosystémique généralisée. On évacue l’eau le plus vite possible. On lui donne une chiasse fulgurante qui dessèche très rapidement le milieu” Baptiste Morizot

Les connexions se font dans mon esprit en même temps que j’avance entre les points d’eau de la ferme. Nous sommes dans la plaine de Valence, symptôme saillant d’une agriculture obsédée par le drainage et l’évacuation la plus rapide de l’eau hors de la terre — et en parallèle la nécessite de pomper cette eau pour irriguer l’été. La ferme du Grand Laval elle, accueille l’eau, lui propose de faire une pause sur la ferme, pourquoi pas d’y rester. Et c’est en proposant cela que la vie répond et revient. Pendant la visite de ferme, Baptiste Morizot explique ce qu’on observe sur la ferme par un principe d’écohydrologie: “L’inefficacité — au sens hydraulique- dans l’acheminement de l’eau est souvent un gage de santé des milieux. L’eau prend le plus de temps pour aller du point A au point B. Imaginez qu’un hydraulicien ait conçu votre corps de manière à rendre efficace l’acheminement de l’eau. A chaque fois que vous buvez une goutte elle ressort immédiatement de l’autre côté. Vous mourrez en quelques heures. Eh bien un milieu, c’est pareil qu’un corps. On a draîné les milieux de manière à faire de la dysenterie ecosystémique generalisée. On évacue l’eau le plus vite possible. On lui donne une chiasse fulgurante qui dessèche très rapidement le milieu ». Les milieux ont besoin que l’eau ralentisse, s’infuse, diffuse, percole, et c’est ce à quoi la ferme oeuvre en creusant des mares, en réouvrant des chenaux dans les cours d’eau, etc. Ecoutez ici, en podcast, les témoignages de Sébastien Blâche, Samuel Jolivet et Maxime Zucca sur l’importance de l’eau dans la ferme et les défis que cela génère.

A gauche, en mars 2023, mise à jour d’un canal d’irrigation qui était busé sur une centaine de mètres, créant un nouveau cours d’eau, qui sera suivi de la création d’un ouvrage castor mimétique. A droite, en aout 2024, la zone humide générée s’épanouit, magnétisant une diversité d’espèces (crédits : Réensauvager la Ferme, O.Lysiak)

Réhydrater la terre, penser la vie et l’action en termes de conversation

Depuis un an, bihoreaux gris, chevaliers gambettes, bécassines sourdes, hérons pourprés, râles d’eau font partie du quotidien de la ferme. Pendant la visite, Sébastien nous emmène là où la fameuse marouette ponctuée a niché quelques mois plus tôt. Un oiseau qui n’a jamais niché dans la Drôme de mémoire de naturaliste. “On a des plantains d’eau, des massettes, et cette année, la marouette ponctuée là où trois ans avant on cultivait du tournesol . Vous passez du tournesol à la marouette juste en acceptant que l’eau parte dans le champ. Et toute la difficulté dans notre ferme c’est qu’on reste paysan. Notre source de revenus, c’est pas la marouette” explique t’il.

Le mât d’hospitalité est une solution “temporaire” — il faut attendre le retour des vieux arbres — à une crise du logement chez les oiseaux et mammifères volants.

C’est dans le van de Brice Le Maire, après avoir été repositionner les pièges photo sur les mâts d’hospitalité, que je prend conscience du lien entre l’occupation de l’espace par l’humain, du partage complexe avec le reste du vivant, et des enjeux économiques qui y sont liés. Et aussi, des ruses possibles. Brice et Baptiste m’expliquent : “Le mât d’hospitalité est un cheval de Troie : il n’a pas d’emprise au sol, ne prend pas de terre aux agriculteurs qui sont obsédés par le fait qu’il n’y a pas de place. Et s’il y a un endroit où il ne manque pas de place, c’est dans le ciel”. La structure du mât est mimétique des vieux chênes millénaires qui ont disparu et qui avaient des cavités. Il est une solution “temporaire” (il faut attendre le retour des vieux arbres) à une crise du logement chez les oiseaux et mammifères volants : chouettes, faucon crécerelle, chauves souris, hirondelles, etc. Ecoutez Brice raconter le mât d’hospitalité ici et regardez les premiers résultats des pièges photo ici.

“La structure du mât l’hospitalité est mimétique des vieux chênes millénaires qui ont disparu et qui avaient des cavités. La chouette chevêche a un million d’années de vie sur terre, elle reconnaît très bien la cavité d’un vieux chêne mort même si elle n’en a pas vu depuis 100 ans. Il y a une mémoire du temps profond chez la chevêche” m’explique Baptiste Morizot après avoir été remettre les pièges photo sur les mâts avec Brice Le Maire.

Que faire dans un monde où l’eau n’est pas la bienvenue parce qu’elle “prend de la place” sur la production agricole? Baptiste Morizot rappelle que, confronté à une urgence on pourrait se dire que ce n’est plus le moment de faire de la philosophie, c’est le moment d’agir. Or, c’est souvent le moment il faut penser la complexité, car “si on simplifie les choses on peut rater la bifurcation”. Cela demande donc de raconter une nouvelle histoire… à partir de l’histoire qui se raconte aujourd’hui. Il y a un conflit historique entre le naturaliste, qui favorise les lieux à forte naturalité et “ne touche pas”, et l’agriculteur dont la raison d’être est de bouleverser le milieu. “Il n’y a qu’à regarder les paluches de Seb” lance Baptiste. Le paysan transforme avec ses mains pour produire. Pourtant, naturalistes et agriculteur.rice.s ont un rapport intime au lieu, qu’ils observent à 4 pattes, ou passent par le même champ tous les jour spour nourrir leur bêtes. Et c’est là que les deux mondes peuvent se rencontrer.

“La rivière devient actrice de sa propre guérison”

Le philosophe prend l’exemple des ouvrages castor mimétiques, avec la visite du site de la Véore, où la régénération low tech a été mise en oeuvre.“On pourrait laisser les rivières se régénérer toutes seules, explique t’il. Mais ce serait très long, et dans la situation actuelle, de la Non Assistance à Rivière en Danger”. Les trois symptômes d’une rivière malade sont l’incision, la mono-chenalisation et la homogénéisation des habitats par la réduction des types de flux. “Avec la régénération low tech des rivières, j’agis en humain, je transforme le milieu en me déguisant en force naturelle et en favorisant les types d’action que le milieu connaît bien car il a coevolué avec”. Les éleveurs et éleveuses pratiquant le pâturage tournant dynamique font la même chose : ils miment les passages d’ongulés sauvages.“On décomplexe l’acte paysan car on mime une force naturelle… Et en même temps c’est un rapport à l’action qui retourne le cerveau”. Le “naturel” humain revient vite au galop, ce besoin de faire mieux que le castor, de contrôler la réponse du milieu. “Quand on travaille sur une rivière, parfois, on lâche nos outils et on prend le temps de regarder, d’observer comment la rivière répond. Penser en termes de conversation, c’est reconnaître qu’on agit pas seul, qu’il y a d’autres altérités, et que le but est de proposer quelque chose, faire une amorce et d’attendre que le milieu réponde à sa manière” rappelle Baptiste. C’est là aussi que l’hybridation paysan x naturaliste opère. J’agis (verbe d’action humain) avec une intention claire : co-transformer le milieu avec d’autres êtres, faire revenir la vie justement parce que je proposer et je laisse le vivant répondre. L’hybridation peut avoir lieu au sein d’une même personne… ou d’une ferme. Les paysans ont besoin des naturalistes pour voir comment le milieu répond. Et c’est ce que vous faites ce week-end avec les inventaires. Il y a énormément de fermes qui ne voient pas la réponse du vivant à leurs actions” précise Baptiste.

Les ouvrages castor mimétiques de la Véore et Baptiste Morizot. Crédits : Agnès Poirier

10% des espèces de France sont présentes sur la ferme

Il est 20h56 et après après 45 minutes, Maxime termine sa présentation des espèces recensées sur la ferme en prenant soin de remercier chaque naturaliste. Il y a de la fatigue dans le groupe. Nous sommes bercés cette récitation des êtres vivants par Maxime. A part les enfants, il n’y a pas un bruit. Tout le monde écoute, s’hydrate de ses paroles. En tout, plus de 2300 espèces (chiffre en constante augmentation) ont été inventoriées sur la ferme depuis 2021. Maxime conclut : “J’ai l’impression que pour la plupart des familles, on a de l’ordre de 10% des espèces françaises présentes ici, sur la ferme” (à vérifier). Les applaudissements sont généreux puis laissent place au mot de la fin de Sébastien Blache. “Vous n’imaginez pas ce que ça produit sur nous, paysans, que l’on découvre des nouvelles espèces sur nos terres. On découvre des liens qu’on imaginait pas avec nos ancêtres paysans qui nous ont transmis cette terre. Toutes les découvertes que vous faites nous obligent à des choses qu’on avait pas prévues. L’endroit où la marouette a niché, on ne peut plus le considérer de la même manière. C’est impossible. Et ça c’est 10000 fois plus puissant que n’importe quelle loi ou arrêté. On a pas besoin de ça pour faire avec et respecter le vivant. Personne ne vivra ce que vous me faites vivre. Et ça fait 3 ans que ça dure et que ça apporte toujours de l’émotion. Vous ne vous imaginez pas la puissance de ce que vous faites”. Je regarde mon voisin et je remarque que comme moi, il a les larmes aux yeux. Je me demande parmi les personnes présentes combien ressentent la puissance de ce qu’il se passe à la ferme du Grand Laval.

Le dimanche, je repars épuisée physiquement et émotionnellement, et profondément nourrie. Avec évidemment plus de questions qu’à mon arrivée. Quel modèle économique pour une ferme qui laisse beaucoup de place au sauvage? Comment accompagner la transition des productions lorsque le milieu évolue, se régénère, se réhydrate et ne peut plus accueillir les même productions qu’au début? A partir de quand on décide de laisser l’espace au sauvage et de n’être plus que cueilleur? Comment démultiplier le modèle de la ferme du Grand Laval dans chaque contexte, unique? A vous de raconter la suite de l’histoire…

Je remercie toute l’équipe de Réensauvager la Ferme, Maxime Zucca pour sa relecture, ainsi que toutes les personnes qui ont accepté de répondre quand je tendais le micro pour les épisodes de podcast à venir.

Opaline Lysiak — Agronome, passionnée par l‘agroécologie, je met en lumière à travers le podcast Agroécologie Voyageuse et la lettre Le MycéLien les paysans et paysannes qui régénèrent la Terre.

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Opaline Lysiak

Je suis profondément nourrie par ma vie de semi-nomade, pour aller aider et mettre en lumière les fermes engagées pour la régénération du Vivant.